L’organisme public de recherche le plus prestigieux en France, le CNRS, peut-il garder au secret les résultats de recherches attendus par des milliers de patients ? L’affaire du Levothyrox comporte plusieurs facettes, et celle du rôle social des scientifiques et de leurs découvertes n’avait pas encore été abordée dans cette obsession des Jours. N’attendons pas plus longtemps. Il était une fois une association de malades impatiente de connaître la vérité sur la composition de la nouvelle formule du Levothyrox, un chercheur du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) procédant à l’expertise de ce médicament sans en référer à sa hiérarchie, et une institution publique – ledit CNRS – placée en porte-à-faux quand toute l’histoire devient publique. Celle-ci prend ensuite les allures d’un imbroglio médico-médiatico-politique, comme seules les affaires de santé publique peuvent en provoquer. En toile de fond, très en colère, des milliers de malades de la thyroïde, souffrant du changement de formule du Levothyrox, espèrent toujours comprendre ce qui leur arrive depuis un an et demi.
À force de chercher, Jean-Christophe Garrigues, ingénieur de recherche au CNRS à Toulouse, a fini par trouver. Après différentes manipulations sur la fameuse nouvelle formule du Levothyrox, il serait donc parvenu à identifier deux grosses anomalies : la présence d’impuretés dans le médicament, ainsi que de possibles interactions entre le principe actif, la lévothyroxine, et l’un des