D’abord une injonction : « Nous avons un message simple pour tous les pays : testez, testez, testez ! » Puis une métaphore : « Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés. » Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a tenté, ce lundi 16 mars, de convaincre les États confrontés à la pandémie de Covid-19 de ne pas seulement confiner les populations. Mais aussi de renforcer le dépistage, afin de repérer les nouveaux cas, de les isoler et de « retracer leurs contacts sociaux »
L’autre enjeu réside dans la mise au point d’un vaccin à même de stopper la pandémie. Là, les délais sont évidemment plus longs, en moyenne autour de dix-huit mois. La fabrication d’un vaccin nécessite en effet la constitution d’une banque de germes, leur mise en culture puis leur récolte, en amont de la fabrication du produit, et de passer toute une batterie de contrôles… Mais les perspectives financières sont très lucratives pour l’entreprise qui commercialisera la première. Les laboratoires pharmaceutiques se sont ainsi lancés dans une course effrénée, avec moult effets d’annonce à la clé. Alors que le Covid-19 frappe à ce jour plus de 150 pays, toutes les firmes pharmaceutiques veulent montrer qu’elles cherchent des remèdes, y compris un éventuel traitement. C’est à rebours de la tendance des investissements récents des laboratoires. Ces dernières années, ils se sont en partie détournés des maladies infectieuses, à l’exception d’Ebola ou du VIH, pour privilégier notamment la recherche en oncologie, à la quête du graal des médicaments anticancer. Exemple, fin janvier, avec Sanofi, qui finalisait le rachat de Synthorx, entreprise de biotechnologie spécialisée dans l’immuno-oncologie, pour la modique somme de 2,5 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). Cette acquisition