Vous pensez que votre année 2020 n’a pas été terrible ? Consolez-vous en pensant à celle d’Agnès Buzyn. Le 1er janvier, l’ancienne médecin était ministre des Solidarités et de la Santé, on parlait d’elle pour remplacer Édouard Philippe à Matignon et elle était courtisée par les adhérents de La République en marche (LREM) pour venir épauler Benjamin Griveaux, dont la campagne municipale parisienne patinait. Douze mois plus tard
Difficile en fait de savoir ce que devient l’ex-ministre. Depuis le soir du second tour de l’élection municipale parisienne, elle n’a fait que deux apparitions publiques pour répondre aux commissions d’enquête parlementaires sur le Covid-19 et n’a accordé aucun entretien à des journalistes (elle n’a pas non plus répondu aux questions des Jours). Cette quête d’une nouvelle profession est la seule chose qu’on sait de l’intéressée. « Elle aurait plusieurs possibilités, dont une à l’étranger apparemment. Mais rien n’est fait », indiquait le 13 décembre Le Parisien, citant un « confident » de l’ex-candidate. Hématologue, ancienne présidente de la Haute Autorité de santé, Agnès Buzyn a, à 58 ans, un CV qui devrait lui permettre de rapidement rebondir. Cependant, son nom est aussi devenu un synonyme de la crise sanitaire et de la responsabilité des politiques dans l’impréparation de la France à l’épidémie de Covid-19. Ainsi, dans L’Opinion, l’avocat Fabrice Di Vizio s’emporte : « J’apprends qu’Agnès Buzyn songe à s’établir à l’étranger ? Pas question ! Je vais saisir la commission d’instruction pour qu’elle lui interdise de quitter le territoire, qu’elle auditionne au plus vite et qu’elle la place sous contrôle judiciaire. » De toute façon, l’intéressée n’a pas l’air de trop savoir ce qu’elle veut. Au mois d’août, Le Canard enchaîné avait écrit qu’Emmanuel Macron comptait lui confier la présidence de la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, pour la remercier d’avoir remplacé en catastrophe Benjamin Griveaux lors des municipales. Le mandat de l’ancien président Bruno Maquart était arrivé à échéance le 30 juin et personne n’avait été nommé pour le remplacer.