De Marseille
Partira, partira pas ? Le suspense est insupportable. « À 90 %, Marion a décidé de partir », assure un de ses proches qui a requis l’anonymat. Méfiance : la vérité est peut-être dans les 10 % restants. « Avec Marion, c’est toujours imprévisible », ajoute-il d’ailleurs. Pour l’instant, Marion Maréchal-Le Pen, la tête de pont du FN en Paca, a dans l’idée de ne pas se représenter aux législatives des 11 et 18 juin. « Elle est sur le départ mais ne voulait pas que ça se sache, poursuit ce proche. Elle n’avait pas l’intention de pourrir la campagne de Marine. » Mais Le Canard enchaîné a relayé ses interrogations mercredi, puis Libération a confirmé, jeudi . Selon le palmipède, Marion Maréchal-Le Pen prendra sa décision le 7 mai, au soir du second tour de la présidentielle. D’ici là, elle continue comme si de rien n’était et dément, tout en restant ambiguë, comme ce vendredi sur France Info : « J’ai toujours dit que je ne ferai pas de la politique toute ma vie, ça ne m’empêche d’être à fond dans cette campagne », explique-t-elle. Avant d’ajouter qu’elle a « l’intention, à terme, de choisir le moment opportun » pour arrêter. Si elle a confirmé ce mercredi sa candidature, elle refuse de le redire au micro : « Je ne m’engage qu’auprès de mes électeurs. » Elle n’a « pas d’hésitation », mais « ce n’est pas l’heure d’en parler » : « Il n’est pas question que je nuise à cette campagne en parlant de mes choix personnels. C’est encore trop tôt. »
Toutes les interprétations restent possibles, y compris un coup pour montrer à sa tante de quoi elle est capable si Marine Le Pen continue à l’embêter. Pour Pierre Nicolas, son directeur de cabinet qui a quitté ses fonctions en février, elle est « candidate et investie », mais « si demain elle prenait la décision de partir, elle veut garder la liberté de pouvoir le faire », y compris dans un mois. « Pour l’instant, elle est candidate et elle y va », indique-t-il aux Jours. Si elle devait arrêter, ce serait avant tout, selon lui, pour des raisons personnelles : « Elle n’a pas envie de bousiller sa vie ni, comme elle l’a dit au Point, que dans vingt ans sa fille l’appelle madame. » Un éventuel retrait de la politique ne surprendrait pas ceux qui la connaissent : elle a toujours trouvé qu’elle était tombée dedans trop tôt, élue à 22 ans plus jeune députée de France. Elle veut se prouver qu’il y a une vie en dehors de la politique, qu’elle n’en fera pas une carrière linéaire comme tous ces vieux barbons qu’elle combat.