Landry ne sera pas là. Élu délégué de classe à une écrasante majorité en octobre dernier, il n’a pas pu se libérer ce jeudi soir pour assister au conseil de classe semestriel de la seconde Production conception mécanique (PCM). Landry a un entraînement de basket. Nicolas le remplace.
Pour se préparer, il s’est réuni pendant une heure avec Thomas, l’autre délégué de la 2de PCM. Comme le leur avait recommandé Mme Boudraa, la CPE, ils ont demandé à leurs camarades de remplir une fiche, de façon anonyme s’ils le souhaitaient, pour décrire l’ambiance de la classe. Thomas et Nicolas en ont tiré quelques remarques générales à transmettre à leurs enseignants pendant le conseil.
« Je suis content d’y aller, dit Thomas qui assiste à un conseil de classe pour la première fois. Je dois défendre les élèves. » Il veut faire ça bien, représenter ses camarades et surtout bien prendre en note ce qui se dira. Il sait qu’il est leur porte-parole et qu’il doit transmettre les informations sans créer d’histoires, comme le leur a enseigné la CPE pendant la journée de formation des délégués (lire l’épisode 11, « Les apprentis délégués »). Après le conseil de classe, il enverra le compte-rendu sur le groupe Messenger (la messagerie instantanée de Facebook) partagé par tous les élèves de la classe. « On l’a créé pour se parler en dehors des cours. On se dit les devoirs qu’il y a à faire et on s’envoie des vidéos pour rigoler. »
C’est l’heure. Autour des tables installées en U, les professeurs entourent la proviseure adjointe et le professeur principal qui ouvrent solennellement le conseil de classe. Les bulletins de notes des élèves sont projetés sur le tableau blanc. « On fait d’abord un tour de table général », annonce Valérie Clérin.
Les enseignants s’accordent sur la grande hétérogénéité de la classe. Certains élèves brillent par leur participation, d’autres par leur grande passivité. Dans certains cours, les bavardages incessants crispent les profs. Mais la classe est « agréable malgré tout ».
« Il y a eu beaucoup de difficultés au départ », souligne Badia Boudraa, la CPE, venue avec ses statistiques du premier semestre. La classe enregistre 295 demi-journées d’absence, dont 101 injustifiées ou non valables. 93 pour des raisons médicales ou d’infirmerie. 63 retards. « Ça ne peut pas continuer », poursuit-elle à l’adresse des délégués.