Ketanji Brown Jackson, juge fédérale de 51 ans, vient d’être confirmée par le Sénat à une majorité de 53 voix pour et 47 contre en tant que remplaçante à la Cour suprême du juge progressiste Stephen Breyer. Celui-ci y siégeait depuis 1994 et sa nomination par le président démocrate Bill Clinton. Elle devient donc la première femme noire membre de la plus haute juridiction fédérale des États-Unis, celle qui tranche les litiges liés à la Constitution, et c’est un événement historique. Comme elle aime à le rappeler elle-même, si Ketanji Brown Jackson est née dans la classe moyenne supérieure de Floride de parents professeurs, elle est aussi une descendante d’esclaves qui siègera donc dans cette Cour qui ne s’est pas illustrée dans le combat pour l’abolition et contre la ségrégation.
Ketanji Brown Jackson n’est d’ailleurs que la troisième Africaine-Américaine à rejoindre la Cour suprême en 235 ans d’histoire, avec ce paradoxe maintes fois relevé qu’elle y siègera avec l’un de ses deux prédécesseurs, Clarence Thomas, le plus conservateur des juges de la Cour suprême en 2022. Thomas
Le choix de Joe Biden d’installer Ketanji Brown Jackson à la Cour suprême répond donc à sa promesse électorale de 2020 de donner aux Noirs, qui l’ont porté au pouvoir aussi bien dans la primaire démocrate de 2020 que durant l’élection générale, une femme juge à la Cour suprême plus représentative des opinions majoritairement progressistes de cette communauté. Ketanji Brown Jackson a, en effet, été durant sa carrière public defender