«Comment ça commence, une obsession sur l’OM ? Mal. Et comment ça se termine ? Mal, toujours. » C’est ainsi qu’en février 2018, Michel Henry a débuté Massilia Foot System, sa nouvelle obsession pour Les Jours (où il a déjà signé Extrême Sud, une série sur le Front national en Paca et La voie Roya, consacrée aux habitants de cette vallée qui accueille les migrants). Près d’un an plus tard, il faut bien reconnaître à Michel sa vista légendaire : l’OM n’est pas encore au fond du trou mais il s’en approche dangereusement avec une très peu glorieuse neuvième place en Ligue 1 et une dernière victoire qui remonte à novembre (contre Amiens, bel exploit). Cependant, près d’un an après son démarrage, Massilia Foot System se termine bien puisque l’obsession devient un livre, disponible à partir de ce mercredi 16 janvier en librairies.
Eh oui, un nouveau livre des Jours. Le cinquième, déjà, après L’empire (par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts), Les revenants (par David Thomson, une enquête qui a reçu le prix Albert-Londres), Le 36, histoire de poulets, d’indics et de tueurs en série (par Patricia Tourancheau), Grégory, la machination familiale (signé Patricia Tourancheau encore). C’était le pari de la série journalistique fait par Les Jours : proposer de lire nos enquêtes épisode après épisode ou alors tout d’un coup sur notre site. Le livre est la déclinaison naturelle de ce modèle éditorial original en ligne. D’autres vont arriver, et très vite même, mais en attendant voici, aux éditions Marabout, Massilia Foot System, par Michel Henry, donc.
Attention : à ceux qui n’auraient pas lu Massilia Foot System, sachez qu’il n’y est pas question que de football. Michel Henry raconte deux destins intimement mêlés, celui du club et celui de sa ville. À chaque victoire de l’OM, Marseille s’enflamme ; à chaque défaite, la cité déprime. Ou plutôt : « Avec chaque victoire, Marseille prend un rail TGV de coke pure à 110 % ; à chaque défaite, la ville avale un cocktail de barbituriques noyé au Canard WC. » Car Massilia Foot System, c’est aussi ceci : la plume ravageuse de Michel Henry.