Peines légères pour les trois agents : un verdict clément qui illustre la laborieuse quête de justice des victimes de violences policières.
Son rôle dans la série.
Désormais âgé de 29 ans, l’Aulnaysien souffre encore au quotidien des blessures infligées le 2 février 2017. Un coup de matraque au niveau de l’anus lui a causé des séquelles a priori irréversibles. Il est devenu, malgré lui, l’un des symboles des violences policières en France. En avril 2022, deux de ses frères et lui ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Bobigny pour fraude aux emplois aidés. Il a écopé d’une peine de douze mois de prison avec sursis.
Par Lola Breton
Son rôle dans la série.
Le 2 février 2017, ce jeune homme de 22 ans est interpellé et frappé par quatre policiers devant la salle de musiques actuelles du Cap, à Aulnay-sous-Bois. Gravement blessé (deux mois d’ITT), il est hospitalisé. Quatre policiers sont mis en examen pour ces violences, dont l’un pour viol. Dernier d’une famille de sept enfants « connue et appréciée » du maire, Théo L. est passionné de foot. Il n’a pas de casier judiciaire.
Par Camille Polloni
Peines légères pour les trois agents : un verdict clément qui illustre la laborieuse quête de justice des victimes de violences policières.
La blessure du jeune homme l’handicape-t-elle à vie ? C’est, avec l’attitude des accusés le jour des faits, une des questions centrales du procès.
Sept ans après les faits, trois policiers comparaissent devant les assises à partir de ce mardi. Un procès emblématique.
Un an après la violente interpellation du jeune homme, trois des quatre policiers impliqués sont réintégrés ou en voie de l’être.
Après « l’affaire de la matraque », la police municipale d’Aulnay a participé à une opération de com auprès des jeunes.
Des affrontements ont eu lieu avec la police. Hadama Traoré, suivi par « Les Jours », a passé neuf heures en garde à vue.
Malgré l’affaire Théo L., la question des rapports police-population est un non-sujet de la campagne présidentielle.
Six semaines après l’agression du jeune homme à Aulnay-sous-Bois, l’enquête ne fait que commencer.
Comme Théo L. et Mohamed K., Djamel Dib a porté plainte pour des violences policières à Aulnay. Il n’en attend pas grand-chose.
Entretien. Raphaël Pochet et Frédéric Zagli, policiers à la retraite, ont été « délégués police-population » à Aulnay.
En juin, ce brigadier de la BAC a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir frappé un homme lors d’un contrôle.
Après l’affaire Théo L., Hadama Traoré, qui se verrait bien maire d’Aulnay en 2020, a invité des policiers chez lui pour discuter.
Théo L. et les autres. L’affaire fait remonter à la surface des faits plus anciens impliquant des policiers.
Samedi, les manifestants sont venus des deux côtés du périph réclamer « justice pour Théo ». La colère a débordé d’un coup.