Le 14 octobre dernier, Emmanuel Macron nous expliquait qu’il serait « disproportionné de reconfiner le pays » et assurait que le couvre-feu dans plusieurs villes suffirait à maîtriser l’épidémie de Covid. Ce mercredi soir, au cours d’une intervention télévisuelle, le président de la République a annoncé le retour du confinement pour vendredi, et ce pour au moins un mois. Sans s’appesantir sur les raisons de ce revirement et détailler l’échec du couvre-feu (mot qui n’a d’ailleurs pas été prononcé), le chef de l’État a justifié sa décision par la « vitesse » actuelle de circulation du coronavirus, « que même les prévisions les plus pessimistes n’avaient pas anticipée » et « qui aujourd’hui touche toute l’Europe ». Après avoir longuement décrit les alternatives qui étaient sur la table (laisser l’épidémie circuler librement, confiner seulement les personnes âgées et à risque, augmenter les lits de réanimation…), il les a écartées et a assuré sans autre argumentation que « la bonne stratégie à conduire », c’était le confinement.
Donc, comme en mars et avril, c’est le « retour de l’attestation » mais, comme « nous avons appris par rapport à mars-avril », ce confinement-là sera légèrement différent. Les commerces non-essentiels fermeront, tout comme les restaurants, les bars, les cinémas et les salles de spectacle. Pas les guichets de service public, les exploitations agricoles et les usines.