Les cafés fermés à Paris. Mais pas les restaurants (qui, pour ouvrir, doivent respecter un protocole sanitaire dissuasif, mais difficile à contrôler). Les attroupements de plus dix personnes interdits dans la rue pendant que s’entassent les voyageurs dans des métros et des RER bondés. La crise sanitaire due au Covid-19 continue d’affecter nos vies et la logique des mesures prises par les pouvoirs publics pour lutter contre l’épidémie qui progresse (avec 10 500 nouveaux cas par jour en moyenne) ne cesse d’interroger. Mercredi dernier, anticipant les critiques contre la fermeture annoncée des bars dans la petite couronne parisienne, Olivier Véran avait placé l’action du gouvernement sous le signe de la science. « Chacun comprend que, dans un bar, la probabilité qu’on soit debout, qu’on soit proches les uns des autres, qu’on ne porte pas de masque, est forte, avait déclaré le ministre de la Santé. Le risque de contamination l’est aussi. C’est ce que disent les études, aussi bien françaises qu’internationales. C’est ce que nous observons semaine après semaine en France et dans le monde ». Sauf que, comme souvent (lire l’épisode 26, « Tests : la politique du pif »), la communication du ministre ne correspond pas parfaitement à la réalité. Les études scientifiques ne sont pas si nombreuses, ni si affirmatives. La France est peut-être
Alors, comment savoir si les bars sont l’ennemi ? Sur le papier, effectivement, il est très probable que l’on puisse plus facilement se contaminer les uns les autres si on se retrouve sans masque, très proches et dans un espace clos.