La profonde crise que traverse le diocèse de Fréjus-Toulon de Mgr Dominique Rey, dans le viseur du Vatican depuis au moins un an et demi, s’apprête à trouver un début de solution. D’après un article de Libération paru ce mercredi 15 novembre, Rome est sur le point de nommer un évêque « coadjuteur », c’est-à-dire un adjoint censé aider Mgr Rey à mener à bien sa mission
D’après Mgr Antoine Hérouard, archevêque de Dijon et ancien secrétaire général de la Conférence des évêques de France, Rome n’attend plus que l’avis du gouvernement pour rendre publique la nomination. En effet, conformément aux accords Briand-Cerretti signés entre le Vatican et la République française en 1924, afin d’apaiser les tensions diplomatiques survenues après la séparation des Églises et de l’État, le gouvernement émet toujours un avis consultatif
L’archevêque de Dijon sait de quoi il parle : c’est lui qui a conduit début 2023 avec Mgr Joël Mercier, ancien secrétaire de la Congrégation pour le clergé, une visite apostolique de trois semaines dans le diocèse de Fréjus-Toulon (lire l’épisode 1, « Mgr Rey, l’évêque dans le viseur du Vatican »). Avec à la clé un rapport remis au Vatican. La nomination d’un coadjuteur en est la conséquence. Pour Les Jours, Mgr Hérouard réagit à cette décision.

La dernière fois que nous nous sommes parlé, en avril dernier, vous veniez de remettre au Vatican votre rapport sur le diocèse de Fréjus-Toulon. Que s’est-il passé depuis ?
J’ai eu plusieurs fois l’occasion d’aller à Rome pour d’autres affaires. J’en ai profité pour prendre contact avec le Dicastère pour les évêques. Il y a eu une réunion interdicastères fin juin, les choses ont un peu traîné, je ne sais pas très bien pourquoi.