«Bonjour Delphine Ernotte, vous n’avez pas honte ? » Juré, on lui a posé la question. Et, contrairement à Marine Le Pen, que Jean-Pierre Elkabbach interpella ainsi usant de sa vieille technique destinée à déstabiliser son interlocuteur, la présidente de France Télévisions a tout à fait compris de quoi il retournait. Et non, elle n’a pas honte parce que donner le nom d’un président défunt de France Télévisions à une dépendance de la télé publique, « c’est une tradition », a-t-elle assuré aux Jours, désignant d’ailleurs la plazza qui coupe en deux le siège comme « le hall Rémy-Pflimlin » qui dirigea le groupe entre 2010 et 2015. Lequel Rémy Pflimlin n’avait pas été contraint de démissionner de France Télévisions pour avoir dilapidé l’argent public au bénéfice des sociétés de production privées d’animateurs
Car oui, c’est la nouvelle qui nous a fait tomber de l’armoire à vieilles gloires du service public lors de son annonce jeudi 5 octobre : France Télévisions a décidé de nommer son siège du XVe arrondissement « maison Jean-Pierre-Elkabbach ». On s’est pincés jusqu’au sang. Puis fait de la charpie de nos bras en nous repinçant à l’annonce de la deuxième nouvelle : cet important événement allait donner lieu à un hommage par Emmanuel Macron au sein même du bâtiment. Du jamais vu.