Pierre de Coubertin (1863-1937) est l’instigateur des Olympiades modernes. C’est grâce à lui que, tous les quatre ans depuis 1896, le monde entier profite des JO. Fada de sports, c’est ce baron français qui fonde le Comité international olympique en 1894, lui encore qui dessine les anneaux, lui toujours qui impose les Jeux à Paris en 1900 puis en 1924, malgré la mauvaise volonté ambiante. Ce n’est en revanche pas lui qui invente la formule :
« L’important n’est pas de gagner mais de participer. » L’adage passé à la postérité provient d’un archevêque qui le prononce pour calmer les esprits après de très brutaux JO de Londres, en 1908. À peine notre aristocrate l’a-t-il repris par la suite pour saluer l’homme de foi… Par contre, Coubertin a lâché d’autres phrases, étrangement restées moins célèbres, telle
« une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte » à propos du sport féminin. Comme le montre
ce portrait du Monde, le papa des JO ne jouit d’ailleurs pas en France de la hype dont il bénéficie partout ailleurs. En 1960, par exemple, lorsque son nom est proposé à De Gaulle pour le Panthéon, celui-ci maugrée que
« l’idée est à retenir, mais Coubertin, ce n’est quand même pas Jean Moulin »…
Irréductibles peine-à-jouir que nous sommes, on reproche tour à tour à ce pacifiste un brin colonial d’être fort peu dreyfusard, déserteur en 1914 ou bien fervent soutien des JO nazis de 1936… Aux
Jours, nous ajoutons une chose, révélée par l’historien Fabien Archambault et relevée dès le premier épisode de nos
JO de Pourris : en 1912 aux JO de Stockholm, notre baron a concouru sous de faux noms pour remporter une épreuve olympique de littérature. Concrètement ? Non seulement il a participé pour gagner, mais en plus il a triché Alors… entre ici, Pierre de Coubertin !
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