Nos petites beautés, nos petits chéris – oui, nous nous adaptons à la langue vernaculaire de Cyril Hanouna –, c’est à un événement que nous n’aurions pas cru voir de notre vivant que nous vous avons invités : le début de la fin de C8. Dans 179 jours (et plus que déjà 178 si vous nous lisez au lendemain de l’émission), fin février 2025, la vitrine en clair de l’empire Bolloré cessera d’être retransmise sur la TNT : ainsi en a décidé l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, qui a choisi en juillet de ne pas renouveler son autorisation d’émettre, la faute à trop, beaucoup, beaucoup trop de délits (lire l’épisode 211, « C8 : le grand trépassement »). Plus de 7,7 millions d’euros de sanctions infligées à C8 par l’Arcom – « sept millions sept cent dix mille et un euros », s’était même plu à préciser le conseiller Benoît Loutrel lors de l’audition de la chaîne le 9 juillet (lire l’épisode 208, « Hanouna : le jour où l’Arcom a marché sur C8 »). Et même sept millions sept cent dix mille et deux euros, puisque C8 a écopé d’un euro symbolique pour pub clando dans deux émissions de Hanouna début août. Sans aucune mesure avec les rivales : la deuxième chaîne la plus sanctionnée a tout juste dépassé les 380 000 euros et c’est… CNews, la petite sœur de C8.
Ce casier de délinquante multirécidiviste qui vaudrait, justement sur CNews, à des appels quotidiens au rétablissement de la peine de mort, la chaîne le doit presqu’exclusivement à notre petite beauté, notre petit chéri Cyril Hanouna : respect des droits de la personne, honnêteté et rigueur de l’information, maîtrise de l’antenne, pub clandestine… La faute à des patrons – Maxime Saada (pour Canal+), Gérald-Brice Viret (pour l’antenne et les programmes), Franck Appietto (pour C8) – qui n’en sont pas et n’osent pas agir face à un Hanouna en ligne directe avec Vincent Bolloré.