Éoliennes ou mine de nickel… Sur les terres des Samis, l’industrialisation se fait au nom de la lutte contre le changement climatique.
Son rôle dans la série.
On les appelait autrefois les Lapons – désignation employée par les États nordiques entachée d’un passé colonial. Seul peuple reconnu comme autochtone en Europe, les Samis forment une population d’environ 100 000 personnes, répartie sur un vaste territoire allant de la Norvège à la pointe Ouest de la Russie, en passant par la Suède et la Finlande. En Suède, leur nombre est aujourd’hui estimé à 20 000. Nombre d’entre eux étaient autrefois nomades, suivant la transhumance de leurs troupeaux de rennes. Aujourd’hui, les éleveurs représentent moins de 10 % de la population sâme en Suède. Essentiellement sédentarisés, ils parcourent des centaines de kilomètres en voiture et en motoneige entre leur domicile et les pâturages saisonniers pour surveiller leurs troupeaux. Chasseurs, pêcheurs… les modes de vie sâmes sont pluriels, bien que les populations sédentaires aient été progressivement assimilées par l’État suédois. II existe trois langues sâmes – le sâme de l’Est, le sâme du Nord et le sâme du Sud – et une multitude de dialectes. Les rennes restent néanmoins centraux dans la culture sâme, source économique, sociale, artistique, spirituelle. Originellement animistes, les Samis ont été progressivement christianisés – non sans violence – par l’Église luthérienne suédoise à partir du XVIIe siècle. Mais l’ancienne religion marque encore un certain rapport à la nature au cœur de l’identité sâme.
Par Lena Bjurström
Éoliennes ou mine de nickel… Sur les terres des Samis, l’industrialisation se fait au nom de la lutte contre le changement climatique.
Au terme d’un long conflit judiciaire, la famille Sunna a perdu ses pâturages. Pour ces Samis, c’est bien plus qu’une histoire de rennes.
Il a obtenu la création d’une « commission vérité », mais certains doutent qu’il puisse faire toute la lumière sur la ségrégation passée.