À Lille, dans un des quartiers les plus pauvres de France, une association tente de réconcilier enfants et parents avec l’école.
Son rôle dans la série.
Rien ne compte plus aux yeux de Rahma Fettouch que la réussite de ses deux enfants, Yasmine, 12 ans, et Achraf, 11 ans. Elle veut leur éviter à tout prix la vie qu’elle a eue. Femme de ménage dès l’âge de 12 ans en Algérie, elle est arrivée en France en 1999. Mais elle n’a commencé à apprendre le français qu’il y a une dizaine d’années – elle le maîtrise toujours mal. Elle tente de concilier réussite scolaire de ses deux collégiens et transmission de sa langue natale. À l’entendre, elle doit tout à Fatiha Mifak, directrice de l’association Perspectives : son français autant que les bonnes notes de ses enfants. Ces derniers se voient déjà avocate et médecin, mais Rahma Fettouch, 47 ans, sait que la route ne sera pas facile. Avec son allocation Pôle emploi et le salaire de son mari, agent de sécurité, le coût des études s’annonce lourd.
Par les étudiants de l’ESJ Lille