De plus en plus seul à crier à la fraude, Trump envisage d’accorder par avance le pardon présidentiel à ses proches… et à lui-même.
Son rôle dans la série.
Avocat né à New York en 1950, Wiliam Barr présente la double rareté historique d’avoir été l’un des plus jeunes ministres de la Justice dans l’histoire des États-Unis en 1991 sous la présidence de George Bush et de l’être redevenu vingt-huit ans plus tard sous Donald Trump. Si son premier passage avait été très consensuel, sa nomination par Trump en février 2019 a d’emblée été par d’emblée par la controverse. Redevenu avocat dans le privé, il avait été sollicité en juin 2017 par Donald Trump pour être son défenseur puis avait fait parvenir en juin 2018 un mémo au ministère de la Justice réfutant les fondements juridiques de l’enquête menée par le procureur Robert Mueller contre le président. Soupçonné par l’opposition démocrate de partialité dès son installation, il n’a rien fait depuis lors pour la rassurer. Après avoir expurgé le rapport Mueller en mars 2019, il a organisé des contre-enquêtes sur le travail du procureur spécial et du FBI, alléguant à plusieurs reprises que le président Trump avait été bafoué dans ses droits. Abaissant la sentence requise contre Roger Stone, ex-conseiller et ami du président, puis demandant l’abandon des poursuites contre le général Michael Flynn, le ministre Barr apparaît comme l’instrument partisan d’une « revanche » légale du président Trump contre ses détracteurs.
Par Corentin Sellin
De plus en plus seul à crier à la fraude, Trump envisage d’accorder par avance le pardon présidentiel à ses proches… et à lui-même.
Indispensable avec la pandémie, le vote par correspondance hérisse le Président. Qui l’accuse de favoriser la fraude… et les démocrates.