Tu préfères une pizza à l’E.coli ou un Kinder à la salmonelle ? Voilà à peu près le choix culinaro-démocratique qui s’offre à nous à quelques mois, ah non semaines, ah non jours, ah non heures du premier tour de l’élection présidentielle. Puisque nous en sommes là avec nos bulletins de vote, telles des poules avec un couteau, ne sachant qu’en faire ni lequel choisir, le critère cinématographique n’est pas pire qu’un autre pour trancher le dilemme démocratique qui nous lamine. Ah, le spot de campagne qui s’attrape par fournée de douze le soir sur France 3 avec les petites enveloppes bleu-blanc-rouge de l’habillage s’envolant entre chaque livraison. Un charme suranné mais certain s’en dégage, toutes corsetées que sont ces vidéos dans des règles d’un autre âge. Pas de drapeau tricolore, pas d’hymne, ni français, ni européen, ni de quel qu’autre pays que ce soit, ni de bâtiments officiels : c’est l’Arcom
Des bisous, des bisous, des bisous. C’est bien simple, à en croire ses spots de campagne, cette femme n’est qu’amour. Oui, oui, on parle bien de Marine Le Pen, oui, c’est bien ça, la candidate du Rassemblement national, oui, l’ex-Front national fondé par l’ancien Waffen-SS Pierre Bousquet et papa Jean-Marie. La voilà, cette dame blonde tout de rose vêtue, souriante, sur un fond non plus bleu Marine, mais un genre d’outremer dans lequel on aurait fait tomber quelques larmes de magenta.