Un week-end entre copains dans un gîte avec vue sur le château de Chambord pour fêter vos 40 ans ; vendredi la finale de Koh-Lanta ; samedi aprèm une virée au zoo et le soir, Miss France ; dimanche enfin, vous êtes reçu chez Laurent Delahousse. Le bon week-end que voilà, joyeux anniversaire, Président ! Mais que vous offrir, à vous qui êtes tellement gâté par la nature ? Vous qui êtes, c’est Paris Match qui le dit alors c’est vrai, doté d’« un métabolisme accéléré ». Vous, Macron Man, vous le maître des horloges, le CEO de la France. Et comme vous êtes plus rapide que tout le monde, le cadeau idéal, vous vous l’êtes déjà offert : Laurent Delahousse. Quel meilleur écrin pour votre bionique présence et l’une de vos rares (bien trop rares, Président, bien trop rares) apparitions médiatiques que Lolo ? Notre cadeau sera plus humble : nous vous offrons le récit de cette causerie dominicale.
Enfin, « offrons », façon de parler : 1 euro le premier mois – et vous pouvez même mettre Les Jours sur votre liste au Père-Noël. Pardon de cette brusque amertume qui nous saisit, mais nous sommes jaloux, oui jaloux, il nous faut bien l’admettre. Parce que c’est notre rêve d’être reçus par Lolo, notre Lolo dont nous admirons le journalisme lustratoire depuis si longtemps. Ensuite, parce notre autre rêve, c’est de visiter l’Élysée avec vous, Président. Demande que nous avons faite auprès de votre service de presse, il y a plusieurs mois déjà. En vain. Alors, quand nous avons vu la bande-annonce de France 2, avec vous, Président, et Lolo devisant dans les couloirs de l’Élysée, avec vos costards assortis, vos cheveux brillants, sommet de bogossitude, c’est une morsure au cœur que nous avons ressentie.
Merci d’être avec nous, vous êtes là, avec ce bouc.
Mais bon, nous serons beaux joueurs. L’entretien avec Emmanuel Macron que nous a volé, pardon, auquel nous convie Laurent Delahousse, a été enregistré mardi dernier, après le One Planet Summit, raout international visant à retarder la fin du monde. Et ça fait deux mois que le Président n’avait pas accordé telle interview télévisée, depuis la toute première en fait, donnée le 15 octobre sur TF1 (lire l’épisode 9, « Et maintenant, il parle »). Mais le cadre est, ce soir, moins formel : point de table autour de laquelle débattre mais une lente déambulation dans les couloirs de l’Élysée. Et avec Laurent Delahousse, tout est possible. Le 17 septembre dernier, il recevait l’ancien Premier ministre Manuel Valls, désormais flanqué de poils au menton, par ces mots :