Après une nouvelle tentative d’assassinat « apparente » contre le candidat républicain, la tension monte d’un cran dans la campagne électorale.
Petit, mon grand-père me collait devant des westerns et des séries policières américaines bien trop violentes pour mon âge. À l’adolescence, ce traumatisme s’est changé en obsession pour le grunge de Seattle, puis pour le rap de la côte ouest, depuis longtemps passés de mode. Aujourd’hui basé à Atlanta, dans le sud-est du pays, je balade mon carnet de notes d’un État à l’autre à bord de ma Ford Escape cabossée, qui finira bien par rendre l’âme.
J’ai gardé une fascination, à la fois inquiète et optimiste, pour un pays capable du meilleur comme du pire. En mesure de produire des esprits brillants et des technologies qui révolutionnent le monde tout en laissant ses propres enfants mourir sous les balles lors d’une tuerie de masse. Pour divers médias francophones, je tente de raconter une nation au bord de la sécession, où tout le monde est à cran, à l’aube de l’une des élections les plus cruciales de ce début de siècle. En jeu : le retour au pouvoir d’un candidat multicondamné, à l’origine d’une véritable insurrection en janvier 2021, et qui promet à son camp de ne plus avoir « besoin de voter » s’il est réélu.
Après une nouvelle tentative d’assassinat « apparente » contre le candidat républicain, la tension monte d’un cran dans la campagne électorale.