Que ceux qui voyaient en Emmanuel Macron le pourfendeur des acquis sociaux des travailleurs ravalent leurs vilaines prédictions. Le président de la République, il est cool, et toute sa majorité aussi. Tenez, si vous êtes employé de l’un, l’Élysée, ou de l’autre, le parti présidentiel La République en marche, et que vous faites une grosse bêtise, mais une grosse hein, genre aller taper des manifestants déguisé en policier, eh bien il ne vous coûtera rien. Mieux, votre employeur vous offrira deux semaines de vacances sans même une retenue de salaire. On le savait dans le cas d’Alexandre Benalla, suspendu deux semaines de l’Élysée en conservant son salaire (contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps), on l’apprend ce mardi de la bouche de Christophe Castaner, délégué général de LREM : Vincent Crase, agent de sécurité du parti et compagnon de bastonnage de Benalla le 1er mai, a été écarté deux semaines durant de ses fonctions, mais « sans suspension de salaire ».
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat, Christophe Castaner semble toujours fumasse de ce qu’il a, dit-il, découvert le 2 mai. Ce jour-là, sur la vidéo qui a commencé à circuler la veille, plusieurs salariés de LREM reconnaissent, « stupéfaits », Vincent Crase, l’adjoint du service Sécurité et sûreté du parti, en l’homme qui accompagne Alexandre Benalla place de la Contrescarpe.