Assise en tailleur, une jeune femme se caresse doucement le cou, les yeux fermés. Elle porte une fleur blanche derrière l’oreille. Une serviette enroulée autour de sa poitrine découvre largement ses jambes nues. Elle prend un bain de lumière au milieu des fougères. Voici l’affiche du salon « Bien-être médecine douce », organisé en février porte de Versailles à Paris, et présenté comme « le rendez-vous de la santé naturelle ». J’y suis allé pour prendre le pouls du milieu après deux ans de pandémie. Avec un a priori, il faut le reconnaître : j’avais visité un salon organisé en 2018 par le même géant du secteur, Spas Organisation, et y avais croisé tout un tas de charlatans (lire l’épisode 2, « Un chaman est mort »).
À l’intérieur, mon radar à allégations sanitaires douteuses et à arguments commerciaux pseudo-scientifiques a surchauffé dès le premier tour du salon. J’ai encore vu un prétendu chaman se disant guérisseur grâce à ses tambours sacrés. Puis une médium se vantant dans un prospectus d’être capable d’« ouvrir les bruns [sic] d’ADN », et exposant