Gaëlle est Française, elle vit et travaille à Singapour depuis onze ans. Nous l’avions déjà interrogée au début de la crise sanitaire en Europe, alors que la cité-État faisait figure de modèle dans la gestion de l’épidémie (lire l’épisode 19, « “Le gouvernement appelle tous les jours pour savoir si tu es chez toi” »). Mais depuis, Singapour a connu une recrudescence des contaminations et a, à son tour, instauré un confinement. Au 17 avril, 5 050 cas et 11 décès liés au Covid-19 avaient été confirmés par les autorités singapouriennes.
«Ils n’ont pas appelé ça un confinement, mais un “circuit breaker”. Il faut ralentir l’épidémie. La grande nouveauté, c’est que les écoles sont fermées, comme les magasins et entreprises non essentiels. Le grand changement, c’est le port du masque obligatoire partout depuis cette semaine. Il y a une campagne de distribution de masques lavables, tout le monde a dû aller chercher son masque gratuit fourni par le gouvernement. Mais ce ne sont que des masques pour adulte, alors que le masque est obligatoire pour toute personne de plus de 2 ans. Du coup, mes filles ne sortent presque pas…
Tout est très bien organisé ici. Dans les transports en commun, il y a des stickers sur certains sièges pour qu’on ne les utilise pas, un siège sur deux, et des ronds par terre où il faut se tenir si on est debout.