Il y a un an encore, elle était dominante en France, comme dans le monde. Mais l’année 2021 aura eu raison d’elle, la souche originelle du Sars-CoV-2, celle découverte à Wuhan, en Chine, en décembre 2019. Attaquée par le variant britannique (rebaptisé Alpha), puis par le variant indien (Delta), elle a aujourd’hui complètement disparu des échantillons analysés par les laboratoires de la planète. Toujours à la pointe de l’information, Les Jours ont retrouvé un des rares exemplaires encore en vie de cette souche et lui ont posé quelques questions sur l’année écoulée. Elle s’est révélée très amère et, à vrai dire, pas très sympathique.
Que vous est-il arrivé ?
En ce moment, certains parlent de « grand remplacement ». À propos des humains, pas pour les virus (ou les coronavirus). Pourtant, moi, j’ai vraiment été grand-remplacée. Tout s’est passé au mois de janvier 2021 : la France n’avait pas fermé ses frontières et un variant anglais, sûrement arrivé par l’Eurostar (les frontières sont si poreuses…), a pris ma place en quelques semaines. Le 4 janvier 2021, il était présent à 15 % dans les échantillons examinés par les laboratoires français. Il est passé à 51 % le 8 février ; à 80 % le 5 avril. J’étais alors réduit à la portion congrue