«C’est vrai qu’on aura le droit de boire dans les TGV, mais uniquement si on ouvre les fenêtres ? », « Comment ça il est désormais défendu d’attraper le Covid à l’école ?», Nouvelle édition de votre Manuel de survie à l’apocalypse Covid, notre fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Omicron, c’est bon ? Difficile de suivre la stratégie du gouvernement face à la pandémie de Covid tellement elle change souvent. Nouvel exemple avec les récentes déclarations d’Olivier Véran à propos d’Omicron. Ainsi, le 16 décembre, le ministre de la Santé parlait du variant venu d’Afrique du Sud comme d’une « menace » que la France freinait « avec succès ». Hier au Journal du dimanche, alors que les 200 000 cas en moyenne par jour font doucement rigoler sur l’efficacité de ce freinage, le même avait une toute autre analyse. « Omicron est tellement contagieux qu’il va toucher toutes les populations du monde, estimait le ministre. Il va entraîner une immunité renforcée : on sera tous plus armés après son passage. » Et d’assurer, optimiste : « Cette cinquième vague [de Covid-19] sera peut-être la dernière. » Oui, oui, la « der des ders », comme la Première Guerre mondiale.
Finis les cas contacts. Conséquence de cette nouvelle attitude, et aussi pour ne pas désorganiser l’économie (« si tout le monde est à l’isolement, le pays est à l’arrêt, ce qui est dommageable, y compris pour la santé des Français », a ajouté Olivier Véran au cours de la même interview), le gouvernement a décidé d’assouplir les règles d’isolement pour les personnes vaccinées. À partir de ce lundi, celles qui sont contaminées n’ont plus à rester chez elles que sept jours (contre dix auparavant). Elles peuvent sortir au bout de cinq jours après un test négatif et à condition de ne pas avoir de signe clinique d’infection. Pour les personnes non vaccinées ou n’ayant pas fait leur dose de rappel, l’isolement est maintenu à dix jours et levé au bout de sept en cas de test négatif et sans symptômes. Pour les cas contacts, il n’y a plus aucune quarantaine à faire. Le protocole publié par l’Assurance maladie indique qu’il faut juste réaliser un test (RT-PCR ou antigénique), et, si ce dernier est négatif, pratiquer ensuite deux autotests à deux jours de distance (autotests normalement distribués gratuitement par les pharmacies, qui risquent cependant de se retrouver en rupture de stock si l’on croit les représentants de la profession). Et, a priori, cette disposition vaut pour tous les cas contacts, même si la personne contaminée vit avec vous (un gros changement avec les précédentes règles qui prévoyaient une quarantaine de 17 jours pour les cas contacts au sein du foyer).
Finies les fermetures de classe. L’assouplissement vaut aussi pour les écoles, selon le nouveau protocole dévoilé par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer dimanche, à quelques heures de la rentrée des classes
Décret masqué. Le gouvernement a aussi pris tout le monde par surprise en édictant une nouvelle obligation pour les enfants de plus de six ans, celle de porter le masque dans les transports en commun et dans tous les lieux recevant du public. Cette règle est contenue dans le décret, publié samedi, qui prévoit les nouvelles règles en vigueur à partir de ce lundi. Auparavant, seuls les enfants de plus onze ans étaient concernés. Matignon a expliqué à France Info que la décision avait été prise en conseil de défense sanitaire le lundi précédent mais que le Premier ministre avait juste oublié d’en parler lors de la conférence de presse qui suivait.
Sus aux boit-sans-soif ! Lors de sa conférence de presse, Jean Castex n’avait en revanche pas oublié de parler de l’interdiction de manger dans les trains. « La consommation de boissons et d’aliments sera interdite dans tous les cinémas, les théâtres, les équipements sportifs et les transports collectifs, y compris longue distance », avait déclaré le Premier ministre. Or, surprise là aussi, le décret ne mentionne pas cette règle. Il ne parle que de « la vente et le service pour consommation à bord d’aliments et de boissons » (qui sont donc interdits). La SNCF, elle, n’a, semble-t-il, pas été mise au courant de ce changement. Dans un message publié ce lundi, elle indique que « la consommation de boisson et de nourriture » est désormais « interdite à bord ». Trois exceptions sont cependant présentées : « pour se désaltérer », « pour les jeunes enfants » et pour les « personnes fragiles ». Doit-on comprendre qu’il est donc interdit de boire si on n’a pas soif ?
Bottin mondain du virus. Richard Ferrand assurait en octobre 2020 que les personnes contaminées n’avaient pas fait « aussi attention que nécessaire », par exemple qu’elles n’avaient pas « suffisamment gardé le masque ». Le président de l’Assemblée nationale a annoncé ce lundi qu’il avait été contrôlé positif après avoir présenté « des symptômes légers » et qu’il s’était « immédiatement placé à l’isolement ». Il ne pourra pas donc présider les débats sur le passe vaccinal qui ont débuté ce lundi dans l’hémicycle. Il rejoint trois autres membres de la majorité qui ont déclaré leur positivité ces derniers jours : la ministre de l’Écologie Barbara Pompili, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon et la ministre de l’Égalité femmes-hommes Élisabeth Moreno.
Carnet du virus (1). Abdelkrim Azzaoui, dit Karim, est décédé du Covid le 20 décembre dernier à l’âge de 48 ans. Cet employé municipal de la ville des Lillas (Seine-Saint-Denis) avait été rendu célèbre après avoir été filmé dans un service de réanimation de l’hôpital de Montreuil et affirmant qu’il ne s’était pas vacciné à cause de « toutes ces conneries qu’on entend sur YouTube, la théorie du complot… » Plusieurs comptes complotistes avaient alors dénoncé (à tort) une mise en scène et s’étaient moqués de lui.
Carnet du virus (2). Six jours après son frère jumeau, Igor Bogdanoff est décédé, hospitalisé depuis la mi-décembre après avoir contracté le virus.
Que faire en attendant la sixième vague ? A part se rouler en boule en ouinouinisant tant et plus ? Prendre la meilleure résolution de l’année, et beaucoup plus facilement tenable qu’un dryjanuary : s’abonner aux Jours, enfin. Pour vous aider à tenir cette résolution, notre responsable des abonnements Julien Apack vous fait une offre que vous ne pouvez refuser : 59 euros pour un an de Jours, au lieu de 99. Et avec ça, on vous met, dès ce mardi, une nouvelle série parce que ça nous fait plaisir. Suffit de cliquer ici et en avant les histoires.
Quand me faire vacciner ? Eh bien quand vous voulez, en fait, sitôt que vous avez plus de 5 ans (et si tu as 5 ans et que tu lis Les Jours, bravo). Suffit d’aller rôder sur sante.fr pour trouver l’adresse d’un centre près de chez soi. Et si vous avez plus de 65 ans, vous bénéficiez d’un numéro coupe-file, histoire d’avoir un rendez-vous plus vite pour une troisième dose et passer devant les jeunots : c’est le 0800 730 956. Et même que, passé 65 ans, vous pouvez vous présenter désormais sans rendez-vous dans un centre de vaccination. Une mesure étendue à ceux qui ne sont pas vaccinés du tout.
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.