StopCovid, l’application de suivi épidémiologique à la française, existera bel et bien et probablement dès la fin de la semaine. Tout est prêt ou presque, elle a même déjà été testée par des militaires en conditions réelles jusque dans le métro parisien. Il ne lui manquait qu’une décision politique, qui est devenue réalité mercredi après-midi lorsque l’Assemblée nationale a validé cette nouvelle brique de la stratégie numérique du gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, au bout d’un débat de plus de trois heures dont la France a le secret. L’issue de cette discussion agitée, qui n’était au départ pas prévue mais a été arrachée par l’opposition, ne faisait pourtant aucun doute : 338 députés ont voté pour (LREM très largement, ses alliés de l’UDI et Cédric Villani), 215 élus (majoritairement de l’opposition) ont voté contre. Un peu plus tard dans la soirée, le Sénat a également approuvé l’utilisation de l’appli.
La France et le numérique, c’est une histoire compliquée marquée par de grands débats paroxystiques. Celui-ci en était un, qui rappelait l’époque des empoignades sur la