Ils sont soupçonnés d’avoir racketté des dealers, revendu de la drogue et blanchi l’argent gagné par ce biais. D’après les informations obtenues par Les Jours et confirmées de source judiciaire, deux policiers de la brigade anticriminalité du XVIIIe arrondissement de Paris ont été mis en examen ce vendredi pour association de malfaiteurs, corruption passive, trafic de stupéfiants, blanchiment, faux en écriture publique, vol, détournement de fichiers, violation du secret professionnel et recel. L’un des deux a été écroué. Interpellés mardi 11 juin à 6 heures du matin, ils ont passé soixante-douze heures en garde à vue à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avant d’être présentés à une juge d’instruction parisienne.
Le principal suspect, Karim M., est un brigadier de 45 ans qui aurait fait plusieurs allers-retours entre la France et l’Algérie pour y dissimuler le produit du trafic. Il a été placé en détention provisoire tandis que le deuxième policier, âgé de 38 ans, reste en liberté sous contrôle judiciaire. Deux autres suspects, qui ne sont pas fonctionnaires de police, ont quant à eux été mis en examen pour corruption active de personne dépositaire de l’autorité publique, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs. L’un a été incarcéré, l’autre placé sous contrôle judiciaire. Le parquet avait requis la détention provisoire des quatre mis en examen.