Zbeuland saison 3, c’est parti. Après la saison 1 consacrée à la dissolution, après la saison 2 : « C’est les JO, on verra après », la troisième s’ouvre ce vendredi avec un épisode choral, de ceux où on présente tous les belligérants de la série. L’unité de lieu ? L’Élysée où Emmanuel Macron invite, pour « une série d’échanges », chefs de partis et de groupes parlementaires en vue de débloquer ce léger problème – oh, trois fois rien – de pays sans gouvernement depuis le 8 juillet dernier. L’intrigue ? « Continuer à avancer vers la constitution d’une majorité la plus large et la plus stable possible au service du pays. » L’unité de temps ? Une fois qu’auront défilé les différents groupes représentés à l’Assemblée – par ordre d’arrivée dans les urnes, à savoir le Nouveau Front populaire en premier –,« la nomination d’un Premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations et de leurs conclusions », précise l’Élysée. « Dans le prolongement » donc : tout dépendra de l’élasticité de ce prolongement. Le vieux coup du maître des horloges, vous savez, qui ne fait plus rigoler personne depuis 2017, mais qui là prend un tour inédit puisqu’il s’agit pour Emmanuel Macron de retarder le plus possible la nomination d’une cheffe ou d’un chef de gouvernement qui actera sa disparition dans l’acide de la dissolution qu’il a lui-même décrétée. D’où des horloges macroniennes qui ressemblent de plus en plus aux montres molles de Dali.
Ah mais attendez, cet ordre d’arrivée dans les urnes : voilà un bon indice de résolution possible de notre léger problème.