En quatre jours, les gauches sont devenues la gauche. Au lendemain de la dissolution surprise d’Emmanuel Macron dimanche dernier, elles se sont réunies dans le Nouveau Front populaire pour faire face à une extrême droite qui a tutoyé, en cumulé, les 40 % aux élections européennes. Des radicaux de La France insoumise (LFI) aux modérés du Parti socialiste (PS), tous ont mis leurs divergences sous le tapis de l’union, déjouant là les plans d’un Président misant sur leur division. L’objectif ? Prendre l’Assemblée nationale pour éviter que le Rassemblement national (RN) ne rafle Matignon. En quatre jours, la gauche, donc, s’est répartie 577 circonscriptions en vue d’y présenter des candidatures uniques lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Ce jeudi en début de soirée, le Nouveau Front populaire a officialisé « un programme politique de rupture ». Pour l’instant, celui-ci couvre les cent premiers jours d’un futur gouvernement, si l’alliance venait à remporter la majorité parlementaire, et promet « des propositions concrètes et réalistes, pour que la vie des Françaises et des Français change, vraiment ». Les Jours déroulent cette semaine historique qui a vu s’unir les gauches contre la menace, bien réelle, de l’extrême droite.
Le vertige. À gauche, c’est la sensation que tous les interlocuteurs des Jours décrivent lorsqu’ils ont appris la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron.