5 septembre 2013 - 23 novembre 2023. Dix ans et dix-huit jours. Cela fait plus d’une décennie que l’information judiciaire sur le docteur T. a été ouverte. Ce gynécologue de Domont (Val-d’Oise) est visé par 128 plaintes pour viols et agressions sexuelles commis dans l’exercice de ses fonctions, et il est mis en examen pour autant de faits de viols et d’agressions sexuelles aggravées. Dans cette affaire, 37 plaignantes se sont constituées parties civiles. Le 16 novembre, un avis de fin d’information a été rendu par la juge d’instruction pour clore cette information judiciaire débutée en septembre 2013 au parquet de Pontoise. 128 femmes auraient donc dû voir, enfin, le début du bout du calvaire judiciaire dans lequel elles sont empêtrées depuis plus de dix ans. Las ! Les Jours sont en mesure de révéler que cet acte primordial, que nous avons consulté, est truffé d’erreurs qui pourraient bien relancer, ou enrayer, toute la procédure. La magistrate a notamment oublié d’y inclure 45 victimes et donc autant d’accusations de viols et d’agressions sexuelles. Récit d’une énième bourde dans un dossier qui n’en finit pas de bégayer.
Pour rappel, le docteur T., libre sous contrôle judiciaire, nie l’ensemble de ces faits pour lesquels il encourt vingt ans de réclusion criminelle. Au fil de ses interrogatoires, le septuagénaire assure que les viols et les agressions dont il est accusé, tous supposément survenus dans son cabinet de Domont entre 2000 et 2014, ne sont que des