Cinquante-deux kilos de schnouf raflés au cœur même de la PJ parisienne. L’incroyable fric-frac commis lors d’une nuit de l’été 2014 qui mêle des flics, avec à leur tête Jonathan Guyot, dit « John le gitan », ou encore l’escroc notoire Christophe Rocancourt, n’a désormais presque plus de secret pour le juge Jean Gervillié. Au fil des 46 pages de son ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel daté du 5 décembre dernier, que Les Jours avaient eu la primeur de consulter, le magistrat détaille ses griefs contre l’ex-brigadier de la brigade des stups, John. L’ordonnance a révélé un nouveau trafic d’ampleur, de shit, antérieur au vol de cocaïne, qui aggrave considérablement son cas. John le Gitan va donc être jugé pour « détournement de scellés de cocaïne », mais aussi de cannabis, trafic de stupéfiants, et ce « par personne dépositaire de l’autorité publique ». 52 kilos de coke, un coup à un million d’euros. C’était tout bonnement le casse du siècle du 36 quai des Orfèvres.
Ils sont en tout dix à comparaître devant la 14e chambre correctionnelle de Paris du 7 au 17 mars, dont quatre policiers, un indic et un dealer. Aux côtés de John, il y a son frère Donovan, gardien de la paix, son épouse Sophie et l’aigrefin Rocancourt, dit « Roc ». Même si le stock de coke n’a jamais été retrouvé, « Robert », nom de code de l’indic du policier, est soupçonné d’avoir récupéré la marchandise auprès de son officier traitant la nuit du vol le 25 juillet 2014.