Comme il est difficile pour le pouvoir de se passer de conseillers ! Et même, simplement, de limiter leur présence au sein de l’exécutif. Pendant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis une révolution des méthodes de gouvernement. Fraîchement élu, il imposait des cabinets ministériels réduits dans le gouvernement d’Édouard Philippe. Désormais, les ministres devraient « s’appuyer davantage sur leur administration », avait-il proclamé. Cette décision n’a pas survécu à l’exercice du pouvoir. La taille des cabinets ministériels a été revue à la hausse dans le gouvernement du nouveau Premier ministre, Jean Castex. Quelques jours après que la liste des ministres a été dévoilée (lire l’épisode 17, « Un gouvernement en combinaison de Castex »), un décret, paru le dimanche 12 juillet au Journal officiel, a fixé les nouveaux plafonds : le nombre maximum de conseillers s’élève désormais à quinze pour les ministres, treize pour les ministres délégués et huit pour les secrétaires d’État
Tous ceux qui défendent la compression, voire la suppression des cabinets ministériels, sont généralement très vite démentis. Ce sont des rouages structurants de notre régime politique, même s’ils ne sont mentionnés dans aucun article de la Constitution.
La litanie des chiffres est assez parlante. À l’arrivée de François Hollande à l’Élysée, la consigne passée par son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault