À une heure de Paris, je me doutais que j’allais certainement être le seul photographe à assister à la réunion de soutien à Coulommiers de Franck Riester à Bruno Le Maire, l’un des candidats des Républicains pour la prochaine primaire à droite. C’est le cas. Les service de presse des deux hommes sont donc plus relax, moins stressés, cela joue en ma faveur pour réussir à me faire oublier. J’utilise aussi depuis peu un appareil compact absolument silencieux. Je ne parle pas, je ne bois pas de café avec le groupe. Je reste à distance.
Au milieu du reportage, le responsable presse de Bruno Le Maire m’approche et me questionne sur mon employeur et l’angle de mon reportage. Je parle des Jours et reste assez vague sur mon angle. Deux heures après cet échange, le voilà qui revient : Mais en fait, tu bosses sur Riester ?
Je lui explique le concept des obsessions, mais je ne lui précise pas qui m’obsède pour autant. Riester ou Le Maire, il n’a pas besoin de le savoir. Une heure après, il est de retour : Tu as vu ? On est vachement relaxes, on te laisse bosser, c’est bien, non ?
C’est une image de fin de journée. Le Maire vient de finir son discours devant une salle bien remplie pour l’occasion. Riester et Le Maire chantent La Marseillaise, c’est la fin de la réunion. Une partie du public commence à quitter la salle, l’autre reste et tente de discuter avec les politiques.