Si on vous a offert un pull très moche pour Noël, un peu dans ce genre-là, ou pire, si vous vous êtes senti·e obligé·e de l’enfiler à l’heure de la bûche pendant que votre petit cousin inondait les réseaux sociaux avec les photos du réveillon prises depuis son nouveau téléphone, sachez que c’est un moindre mal. Des oies ont, elles, été gavées pour vous permettre d’avaler une tranche de foie gras. Les émissions de gaz à effet de serre ont bondi à cause des jouets déposés sous le sapin – ils sont majoritairement importés depuis la Chine et la moitié sont en plastique.
Quant aux chocolats qui hantent votre table basse, achetés en grande surface, ils sont pour la plupart bourrés d’huile de palme, elle-même responsable d’une déforestation massive. Les principaux pays producteurs, l’Indonésie et la Malaisie (85 % de la production mondiale à eux deux), jouent en effet de la tronçonneuse afin de planter les palmiers à huile. Et qui dit déforestation dit aggravation du changement climatique, massacre des gibbons et des orangs-outans, destruction de la biodiversité. Tout ceci n’est évidemment pas destiné à culpabiliser qui que ce soit.
Mais le sujet est devenu politiquement ultrasensible. En octobre dernier, la nomination d’Emmanuelle Wargon comme secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a ainsi créé la polémique… après que Nicolas Cori, journaliste aux