Oullins, envoyé spécial
Comme si le second tour de l’élection présidentielle n’existait pas, Laurent Wauquiez a décidé « d’enjamber » – selon l’expression consacrée depuis quelques jours – le scrutin du 7 mai. Ce qui l’amène donc directement dans la campagne des législatives. Jeudi, quatre jours après les résultats du premier tour, le président Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes était à Oullins, une banlieue résidentielle de Lyon, pour inaugurer la permanence de campagne d’un candidat LR à la députation dans la 12e circonscription du Rhône. 300 militants sont là. Encore sonnés par la défaite de leur candidat.
« Il est beaucoup trop petit ce local. » C’est donc dehors, sous la pluie et dans son imperméable rouge, que Laurent Wauquiez, à travers un discours, a tenté de remobiliser les militants, après une campagne traumatisante. « Mes amis, je ne veux pas que vous vous découragiez. Il n’y a rien de pire qu’une défaite à la présidentielle. Mais ne vous y trompez pas, on n’a pas perdu sur nos idées, on a été défaits par le système médiatique parisien qui nous a assommé avec les affaires. Je pense qu’on peut remonter la pente. »
Pour cela, Laurent Wauquiez a en ligne de mire les élections législatives, qu’il voit comme « le troisième tour ». Selon lui, Les Républicains ont les moyens d’obtenir un groupe parlementaire fort pour devenir le premier parti d’opposition à l’Assemblée nationale.