« Constatons que se présente à nous… » C’est souvent ainsi que démarre une « main courante », du nom de ces dépositions qu’on fait au commissariat pour laisser une trace officielle d’un incident. Parfois anodine, parfois grave, elle peut ensuite, si les faits se répètent, donner lieu à une plainte voire alimenter une enquête policière. Comme dans la saison 1 de « Main courante », ces instantanés de société, ces « petites mines d’or », ainsi que nous le disait un policier dans le premier épisode, sont publiés tels qu’ils nous arrivent d’un commissariat quelque part en France, en anonymisant les personnes concernées et en corrigeant les fautes d’orthographe et de frappe. Bienvenue au commissariat.
«J’ai reçu à l’hôtel X, dont je suis directrice, un appel d’une personne se présentant comme étant représentant des taxis Y. Ce dernier souhaitait savoir si j’avais besoin de taxis pour la prise en charge des clients de l’hôtel. Je lui ai répondu par la négative et ses propos se sont faits plus insistants, limite menaçants, me reprochant de ne pas vouloir travailler avec les taxis et préférer les VTC.
J’ai vraiment ressenti une menace voilée de sa part, si je ne faisais pas appel aux taxis Y, de subir des représailles ; dans le contexte de tensions régnant entre les hôtels et les taxis, j’ai préféré vous en aviser.
Je me réserve le droit de déposer plainte si les faits venaient à se reproduire. »