« Constatons que se présente à nous… » C’est souvent ainsi que démarre une « main courante », ces dépositions qu’on fait au commissariat pour laisser une trace officielle d’un incident. La main courante peut parfois, si les faits se répètent, donner lieu à une plainte, voire alimenter une enquête policière. « Les Jours » publient ces instantanés de société tels qu’ils nous arrivent d’un commissariat quelque part en France.
«Je suis gardienne d’immeuble au sein de la copropriété. Alors que je discutais avec une personne de la propriété, monsieur X, résident dans l’immeuble, est passé non loin de nous. Je lui ai dit bonjour. Pensant qu’il n’avait pas entendu, je lui ai reformulé mon bonjour un peu plus fort. Cette personne s’est retournée vers moi et m’a dit : “Je ne vous dis pas bonjour parce que je ne vous aime pas.” Il m’a dit que j’avais tué son père et que j’allais mourir dans les mêmes conditions que lui.
Je sais que cette personne est sous traitement et que cette personne a des problèmes psychologiques. J’en ai parlé au syndic de la copropriété, qui m’a conseillé d’effectuer une main courante pour laisser une trace écrite sur les faits. Rien d’autre à ajouter. »