« Constatons que se présente à nous… » C’est souvent ainsi que démarre une « main courante », ces dépositions qu’on fait au commissariat pour laisser une trace officielle d’un incident. La main courante peut parfois, si les faits se répètent, donner lieu à une plainte, voire alimenter une enquête policière. « Les Jours » publient ces instantanés de société tels qu’ils nous arrivent d’un commissariat quelque part en France.
«En date du 5 juin, je promenais mon chien en passant derrière le bâtiment. J’ai entendu les aboiements d’un chien et les cris de X qui le sortait. J’ai vu qu’il n’avait pas réussi à le retenir et j’ai pris de suite mon chien dans mes bras. Le rottweiler de X m’a sauté dessus et m’a fait tomber. L’animal se ruait sur mon chien. J’ai réussi à me relever et à extirper mon chien des pattes du rottweiler, mais il m’a renversé de nouveau. Des jeunes se sont interposés et ont donné des coups de pied au chien. Mon chien saignait à la patte et moi je boitais. À la suite des faits, j’ai constaté le 7 juin que mon pied était encore gonflé et je me suis rendue à l’hôpital SOS Mains et j’ai appris que j’avais une fracture de la malléole. J’ai été plâtrée du 7 juin au 13 juillet et j’ai eu des séances de kiné trois fois par semaine. Le chien était muselé le jour des fait, mais je signale que le 14 février, mon mari avait dû s’interposer et qu’il s’était fait mordre le doigt en descendant mon chien car le rottweiler n’était pas muselé ni attaché. J’ai demandé à la voisine de museler son chien suite à cela. Madame Y, qui a un bouledogue français, a déjà eu des soucis avec ce chien. »