Nouvelle série. Prenez une bestiole invasive, une épidémie de dengue et un système de lutte à la limite. Ajoutez des Jeux olympiques. Ding ! Votre panique est prête.
C’est un rustre, un maraud ou pire : un nuisible ! Voilà vingt ans que, sans y avoir été convié, le moustique tigre s’est installé en métropole, dans les Alpes-Maritimes exactement, en provenance d’Asie du Sud-Est. Aedes albopictus faisant partie des dix espèces les plus invasives au monde, il s’est ensuite implanté progressivement sur une grande partie du territoire, au point de nous piquer aujourd’hui dans au moins 78 départements métropolitains sur 96, estime le ministère de la Santé. Notre agence nationale Santé publique France suit aussi de près ce moustique rayé et ce n’est pas seulement parce que sa femelle nous pourrit l’apéro – elle frappe surtout en début et en fin de journée, contrairement à ses cousines hexagonales. C’est surtout parce que ses piqûres peuvent être vectrices de plusieurs virus : dengue, chikungunya, Zika… Si la plupart de ces infections sont bénignes voire asymptomatiques, certaines formes sévères sont invalidantes, persistantes, très graves, voire mortelles. Depuis quelques mois, les articles angoissants se multiplient, avec les Jeux olympiques en ligne de mire. « Alerte au moustique tigre, la dengue bat des records en métropole... Faut-il s’inquiéter avant les Jeux et comment s’en prémunir ? », titre La Dépêche du Midi fin avril. « Attention aux piqûres de moustique tigre : déjà 51 cas de dengue en Normandie », signale sur X France 3 Normandie début juillet. Tandis que Futura Sciencesexplique« comment le moustique tigre pourrait transformer les JO en cauchemar sanitaire ».