« Au bout du compte, ce qui importe seulement, c’est la part de vérité qu’il y a dans le mensonge. » Thomas Bernhard
«Bonjour, je m’appelle Alexandre Kauffmann. Je suis romancier et journaliste. Je travaille depuis quelque temps sur votre parcours, en particulier sur les cinq dernières années. J’ai recueilli plusieurs témoignages sur cette période, mais il me semble crucial d’avoir le point de vue de tous les intervenants
Je fais parvenir ce message à Florence en janvier 2021, un peu plus d’un an après sa sortie de prison. Je l’envoie sur le compte « Flo Kitty », qu’elle n’a jamais cessé d’utiliser. Cette page a subi un léger ripolinage depuis son arrestation (lire l’épisode 13, « Flo s’agrippe à son mensonge »), mais la plupart des publications et des photos n’ont pas été modifiées. L’essentiel de ses amis
Quelques minutes seulement après l’envoi de ma missive, elle se manifeste : « Je ne comprends pas votre message. On se connaît ? D’où vous vous intéressez à mon parcours ? Qui vous a parlé de moi ? Il me semble que je n’ai pas donné d’autorisation pour que l’on écrive sur moi ! Sur quoi avez-vous déjà travaillé par rapport à moi ? Qui vous a aiguillé vers moi ? Alors ? J’attends vos réponses ! » Sa véhémence me surprend. Elle emploie rarement ce ton dans les échanges que j’ai pu consulter. Notre conversation, à l’évidence, part du mauvais pied. Je lui réponds aussitôt : « Non, on ne se connaît pas. Je comprends que vous vous sentiez agressée par mon message. J’ai été aiguillé vers vous par les événements du Bataclan, auxquels je me suis beaucoup intéressé. »

Il me semble inutile, sinon maladroit, de lui confier que j’ai moi-même été indemnisé par le Fonds de garantie.