Nahel M. est mort. Mardi 27 juin 2023, il a été abattu au volant d’une voiture par un policier. Il avait 17 ans. Le soir, la colère s’est emparée des jeunes de Nanterre, la ville où il habitait avec sa mère, celle où il a été tué d’une balle dans le thorax. Cette commune des Hauts-de-Seine a alors été le théâtre de violentes émeutes urbaines commises aux cris de « Justice pour Nahel ». Et que, dès le lendemain, l’intervention du policier soit qualifiée « d’injustifiable » et « d’inexcusable » par le président de la République, Emmanuel Macron, ou bien encore de « manifestement pas conforme aux règles » par la Première ministre, Élisabeth Borne, n’a pas suffi à empêcher les répliques de ce tremblement de colère. La nuit suivante, la révolte a essaimé dans de nombreuses villes du pays, de Nice à Lille, en passant par Clermont-Ferrand, Dijon, Laval, Alençon, Brest, Amiens ou encore Roubaix, et une grande partie des quartiers d’Île-de-France.
De nombreux bâtiments publics ont été pris pour cible et les affrontements entre jeunes et forces de l’ordre ont duré une bonne partie de la nuit. Ce jeudi matin, ces communes se sont réveillées groggys, au milieu de commerces pillés, de mairies et commissariats dégradés, des carcasses de voitures fumantes et de tags exhortant à la justice pour Nahel et à la vengeance contre ceux qui l’ont tué. Ce jeudi midi, le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache, a expliqué en conférence de presse que