L’heure a sonné pour Omar L., l’un des dealers que traque depuis des mois le groupe Surdoses de la brigade des stups. C’est aujourd’hui que l’unité a prévu de le serrer. Les travailleurs de l’ombre, policiers et trafiquants, vont entrer ensemble dans la lumière. Le dispositif mis en place à Sevran, en Seine-Saint-Denis, ressemble à celui déployé cinq mois plus tôt, quand le jeune gérant du « cocaïne call-center » n’était pas encore formellement identifié (lire l’épisode 1, « Le dentiste a fait une overdose, Omar l’a tué »). La Peugeot aux vitres teintées se place devant le domicile de sa mère, avenue Robert Ballanger ; la DS3 de l’autre côté de l’immeuble, rue Gabriel Péri. Quant au sous-marin, le véhicule utilitaire maquillé, il se positionne dans une commune limitrophe, à Aulnay-sous-Bois, où la capitaine Floriane B., dite « Chat Noir », et le brigadier Thierry M. attendent « La Faucheuse », un livreur de la plateforme soupçonné de stocker de la cocaïne chez lui.
Le trafiquant Gencive, le supérieur d’Omar, ne fait pas partie des objectifs. « On n’a pas eu d’embellie sur lui, m’explique le commandant Patrick N., le chef d’unité.