D’Atlanta (Géorgie)
En ce vendredi 20 septembre, une dizaine de silhouettes s’amassent devant l’entrée de la salle 341 du Capitole de Géorgie, à Atlanta, imposant bâtiment au dôme doré construit à la fin du XIXe siècle. À l’intérieur de la pièce, la commission électorale de l’État, contrôlée par les républicains, s’apprête à valider de nouvelles règles controversées. L’objectif : imposer un décompte manuel systématique des bulletins lors de la présidentielle du 5 novembre pour vérifier le résultat qui sortira des machines utilisées pour le vote, et dans lesquelles les soutiens de Donald Trump n’ont pas confiance.
Janelle s’extrait de cette foule pour se reposer sur l’un des nombreux bancs en bois disposés le long des couloirs, et qui permettent aux visiteurs d’admirer des portraits des anciens gouverneurs de l’État. Cette quinquagénaire originaire de Duluth, au nord de l’agglomération, a avalé une cinquantaine de kilomètres au petit matin pour assister à cet événement historique et apporter son soutien à la mise à jour réglementaire de dernière minute. Partisane du milliardaire républicain, elle est assesseure dans un bureau de vote de Gwinnett, le deuxième comté le plus peuplé de l’aire urbaine, situé dans la banlieue nord d’Atlanta. Et c’est peu dire que la militante a peu goûté la défaite de son héros à 11 779 voix près il y a quatre ans, après plusieurs recomptes.
Le 2 janvier 2021, Donald Trump était allé jusqu’à appeler le secrétaire de l’État de Géorgie, Brad Raffensperger, pour lui demander de « lui trouver 11 780 voix » afin d’en totaliser une de plus que Joe Biden.