Il y a des rebondissements à chaque acte, d’irréductibles ennemis dans chaque famille mais aussi des néo-amoureux, des amants dans le placard cohabitant avec quelques cadavres en état de décomposition avancée. Des rires en cascade garantis. C’est sa semaine, c’est son heure et, espèrent-ils, son quinquennat : l’union de la gauche. On ne l’avait pas vue réapparaître depuis vingt ans et certains doutaient même de son existence et pourtant, remontant des âges farouches de Lionel Jospin qui, le dernier, l’enfourcha, elle repointe son museau. Plus précisément, l’union des gauches, ah oui. Et puis aussi des écolos. Enfin non, enfin oui, enfin peut-être. Et elle a un nouveau nom, ou du moins elle en aurait un (le conditionnel est peut-être plus prudent) : l’Union populaire, bien sûr, du nom du mouvement de La France insoumise pour la présidentielle, forte de ses presque 22 %. Heu non, en fait. Ce serait « l’Union populaire-gauche-écologistes rassemblés » (on a demandé s’il y avait un « s » à gauche, mais c’est pas sûr), du moins c’est la proposition des communistes. Parce que les écologistes, eux, seraient plutôt pour « le Front populaire écologiste et social » voire, concession supplémentaire, « l’Union populaire et écologiste ». Ce qui est sûr, c’est que c’est « le troisième tour », l’expression de Jean-Luc Mélenchon, et que c’est lui qui mène le jeu. Bref, le zbeul est total. On vous explique.
L’enjeu est de taille : s’unir entre partis de gauche et écolo pour tenter de remporter une majorité de sièges à l’Assemblée nationale les 12 et 19 juin prochains et ainsi forcer le tout frais réélu Emmanuel Macron à une cohabitation.