Bisphénols, PFAS, phtalates… L’industrie est à la manœuvre pour sauver ces substances toxiques, indissociables de sa matière chérie.
Son rôle dans la série.
ACC : trois petites lettres pour un gros lobby. L’American Chemistry Council, c’est juste l’une des associations professionnelles les plus puissantes au monde. Basée à Washington, aux États-Unis, elle est sortie de terre en même temps que les premiers puits de pétrole en Pennsylvanie, il y a un siècle et demi. Elle regroupe 170 sociétés (d’une valeur totale de 550 milliards de dollars, 485 millards d’euros), dont quelques microentreprises comme ExxonMobil, BASF, Dow, DuPont, Chevron Philipps Chemicals, Procter & Gamble, Shell, ah et puis tiens, un petit Français : Total Petrochemicals & Refining USA. Chaque année, l’ACC dépense 7 millions de dollars (6,2 millions d’euros) en lobbying. L’association se bat notamment bec et ongles pour le maintien des sacs en plastique et aime à financer des études scientifiques (bancales) pour nier la toxicité des additifs présents dans le plastique et vanter ses vertus sanitaires.
Par Dorothée Moisan
Bisphénols, PFAS, phtalates… L’industrie est à la manœuvre pour sauver ces substances toxiques, indissociables de sa matière chérie.