Chaque année en France, entre 4 000 et 5 000 personnes mettent les voiles volontairement. Enquête sur ces évaporés et ceux qui les recherchent.
Son rôle dans la série.
« Nul ne peut porter la peine de l’autre mais marcher à ses côtés est toujours possible » : voici la devise de l’association Manu d’aide aux proches de disparus, créée en janvier 1999 par les parents d’Emmanuel Bonnissant, 20 ans lorsqu’il est aperçu pour la dernière fois en 1996 en gare de Rennes. Manu compte 350 adhérents, dont 10 bénévoles très actifs. « À ce jour, nous avons 180 dossiers de non-retrouvés, dont certains très anciens remontent à 1984 », explique Dominique Lavorel, vice-présidente, épaulée par une avocate. De quoi permettre aux proches de disparus de porter plainte afin de déclencher une enquête de police ou de gendarmerie quand la disparition n’a pas été considérée comme inquiétante, voire se porter partie civile afin qu’un juge d’instruction soit saisi.
Par Mathieu Nocent