Bernard Squarcini mis en examen, Christian Flaesh en garde à vue… Les ex-grands flics de droite sont en mauvaise passe.
Son rôle dans la série.
Fils d’un fonctionnaire de police venu à Paris après la destruction de sa maison à côté de Verdun pendant la Seconde Guerre mondiale, Michel Bouchet, né en 1945, rêvait dès son adolescence « d’aventures », « pas encore de servir l’État mais d’altruisme ». Après son bac au lycée Hector-Berlioz à Vincennes, tout comme son futur collègue Patrick Riou, Michel Bouchet fit ses études de droit et devint commissaire en 1973, affecté tout de suite en police judiciaire à Paris. En 1981, c’est en chef adjoint de la brigade des stupéfiants et du proxénétisme qu’il arrive au 36, et s’occupe plus du côté « Mondaine » jusqu’en 1987. Après un poste en Corse, le voilà qui revient au quai des Orfèvres fin 1989 comme patron de la brigade des stups. Il rencontre ès qualité Serge Gainsbourg qui devient son ami, et le voit souvent au fil de l’année 1990. Ce gaillard au teint rubicond et à la voix de stentor, alias « Force 9 », ne pratiquait aucune tolérance sur la drogue. Dans les années 1990, son service « prenait tout le monde, du plus petit au plus gros », des toxicos ramassés sur la voie publique jusqu’aux dealers et grossistes, « ça se tenait », gérant 12 000 gardes à vue par an. Parti de la PJ en 1997, le commissaire divisionnaire Bouchet a dirigé la Mission de lutte anti-drogue (Milad) au cabinet du directeur général de la police nationale. Depuis trois ans, Michel Bouchet juge les contraventions au tribunal de police et se retrouve parfois assesseur en correctionnelle pour les petits délits.
Par Patricia Tourancheau