Grâce à ses indics, le commissaire Féval ramenait de belles affaires au 36. Mais l’un d’entre eux l’a conduit en cabane.
Son rôle dans la série.
Fils d’un mineur alsacien, le commissaire Michel Neyret, 60 ans, chef de la brigade antigang de Lyon de 1983 à 2004, passait pour l’un des meilleurs flics de PJ de sa génération. Doté d’un flair de chasseur, d’une culture du « flag’ » parfois décriée et d’un carnet d’adresses hors pair, il cultivait un look et des manières de cow-boy. Ses contacts dans le « milieu » et ses multiples indics lui ont longtemps permis de dégoter les bons tuyaux pour démanteler des réseaux de braqueurs de banque, casseurs de bijouteries ou trafiquants de drogue. Mais au retour de trois ans d’exil à la PJ de Nice, à compter de 2007, le numéro deux de la PJ de Lyon paraît glisser. Entre son rôle de conseiller technique sur le film Les Lyonnais d’Olivier Marchal et sa reconnaissance de personnage public en 22e place dans Lyon People, « l’oiseau de nuit » perd un peu le sens commun et se grille les ailes avec des escrocs qu’il considère comme ses « amigos ». Jusqu’à sa chute fin septembre 2011. Au bout de huit mois de prison à la Santé, Michel Neyret a comparu devant le conseil de discipline de la police qui l’a mis à la retraite d’office. Il a été jugé en mai 2016 pour détournement de stupéfiants, corruption passive, association de malfaiteurs, trafic d’influence, violation du secret professionnel et recel de vol.
Par Patricia Tourancheau