Grâce à ses indics, le commissaire Féval ramenait de belles affaires au 36. Mais l’un d’entre eux l’a conduit en cabane.
Son rôle dans la série.
Fils d’un colonel, et benjamin de quatre garçons, Philippe Féval, né en 1947, était un peu « le glandu » de la famille, resté à la fac jusqu’à 29 ans. Cet arrière-petit-neveu du romancier de cape et d’épée Paul Féval, auteur du Bossu et des Habits noirs a préféré la police à la plume en 1979 « pour ne pas rester assis dans un bureau mais aller sur le terrain ». En effet, le commissaire Féval, alias « Crin blanc » en raison de la couleur de ses cheveux, a arpenté les nuits parisiennes et les cafés de banlieue, avec ses santiags et ses costumes, pour glaner des tuyaux en or sur le banditisme. De la 4e brigade territoriale de la PJ de Paris, le commissaire est passé numéro 2 de l’antigang en 1987. Cette année-là, ses renseignements ont servi à déjouer le projet d’enlèvement de Charlotte Gainsbourg puis à résoudre le kidnapping de la petite Nakachian à Marbella, en Espagne. Puis, le 23 juillet 1992, Philippe Féval a chuté pour avoir affranchi son « tonton » Plégat, tenancier du restaurant Les Muses, sur un piège que lui tendait l’Office des stups via deux indics, faux vendeurs sud-américains de cocaïne. Du coup, Crin blanc a été condamné à trois ans et demi de prison pour « complicité de trafic de stups » et a passé dix-huit mois enfermé avec des voyous qu’il avait arrêtés. Reconverti à la sortie dans le conseil et la formation, Philippe Féval a travaillé pour Véolia, Eiffage et EDF avant de prendre sa retraite.
Par Patricia Tourancheau