C : C’est bientôt Noël. Ou les fêtes de fin d’année, si vous préférez. Alors quoi mettre sous le sapin des fêtes de fin d’année ? On appelle notre expert en sapins, et fêtes de fin d’année et surtout en mangas - Benjamin Benoit. Bonjour Benjamin !
B : Ho ho ho ! Euh pardon. Bonjour Corentin, et bonnes fêtes de fin d’années anticipées à toi aussi. Là je vais vous faire une liste toute simple. Le huitième devrait vous étonner, bien entendu. Je vais vous citer quelques mangas à mettre sous le sapin, des oeuvres susceptibles d’être appréciées par un grand public, quel qu’il soit. Donc on va éviter les univers trop niché ou olé olé. Corentin, tu sais quoi faire.
C : Oui. Je sais que tu voulais parler de Deep Sea Aquarium Magmell, mais pour ça, il faudra attendre ta chronique sur les Mangas de la maison d’édition Vega. Soyez un peu patients… et en attendant, l’Atelier des Sorciers chez Pika.
B : Oui. Quoi de mieux qu’une classe de fiction de sorcier ? Tout le monde adore ça. Mais comme j’aimerais vous inviter à LIRE UN AUTRE LIVRE, je peux vous mettre ça entre les mains. On y suit la sémillante Coco, qui adore la magie et qui voudrait la pratiquer. Et elle se rend compte qu’elle est accessible à tous puisque, dans cet univers, la magie se pratique par calligraphie. Elle va faire mumuse avec deux secondes, et c’est déjà l’accident puisqu’elle va pétrifier sa mère. Ca ressemble un petit peu à Fullmetal Alchemist ! Donc elle va rejoindre le tutelage d’un grand sorcier beau gosse. Faire un gros TUTO MAGIE et vivre des aventures avec ses nouvelles copines sorcières. Le trait est aussi adorable que le scénario. 3 tomes pour l’instant.
C : On se téléporte près du Mont Fuji pour Au Grand Air, l’un des titres les plus cosy de l’année.
(TAKE A WALK)
B : Oui, installez-vous bien confortablement pour ce manga de CAMPING. 4 tomes chez Nobi Nobi, où on suit les tribulations de quatre nanas qui font du CAMPING. Et des trucs de CAMPING. Elles parlent CAMPING dans leur club de CAMPING. Maintenant que vous avez subtilement saisi la thématique de ce manga, laissez-moi vous dire que c’est plus passionnant que ça en a l’air. Et ça donne envie de partir en voyage en solo, de monter sa tente et de se faire un bon petit plat sous les étoiles. Le désavantage de ce manga est que ça vous donnera envie d’aller sur l’archipel, et que pour y aller à moindre frais il faudra passer par Aéroflot, et ça c’est pas facile. Bon courage ! Et lisez Au Grand Air pour vous détendre, il fait très bien taf là.
C : Et maintenant, on abandonne notre réalité pour la fantasy, avec Gloutons et Dragons.
B : Là aussi, je pense que vous avez capté le concept. Des donjons et des monstres à l’ancienne, mais avec de la cuisine. Tous les autres mangas parlent de mangeaille d’une manière ou d’une autre, celui-là embrasse la chose frontalement. C’est chez Casterman, et c’est surtout un groupe d’aventurier qui décide de cuisiner tous les monstres qu’ils rencontrent. La véritable intrigue c’est de récupérer une des membres qui a été boulottée par un dragon… mais le personnage principal de ce manga, c’est la cuisine ! Vous connaissez la xénofiction ? Découvrez la xéno-cuisine ! C’est verbeux, c’est bien dessiné, et on y croise la meilleure des elfes, Marcille !
C : On revient sur notre bonne vieille terre avec un manga un peu plus sociétal, qui parle de LGBT.
B : Oui c’est de moins en moins rare, mais c’est tout de même encore très rare. Le manga parle rarement de relations LGBT avec un prisme réaliste, et pas via un genre spécifique qui répond à un cahier des charges. On passe du coté d’Akata avec Éclat d’âme, qui évoque tout le spectre queer assez finement. Il prend en héros un jeune homme qui sait qu’il est attiré par les autres hommes mais qui ne sait pas du tout quoi faire avec cette information. Il va trouver un refuge, une espèce de sanctuaire dans une grande maison en reconstruction avec d’autres LGBT qui ont tous leurs histoires et leurs drames. C’est un peu plus subtil que ça en a l’air, c’est frais. C’est pas pour les jeunes jeunes, ils vont sans doute juste pas tout comprendre, mais pour les ados, aucun problèmes.
C : Allez un dernier !
B : Ok, j’aimerais encourager un manga sous-marin très peu connu. Tous les mangas Komikku sont tous très cools : Somali, L’Enfant et le Maudit, Minuscule, je les conseille tous d’amour, ils mériteront une chronique à part entière. Mais en voici un très cool qui mériterait plus d’amour : La Petite Fille Aux Allumettes. Oui, c’est adapté du conte du même nom, mais très librement. Une petite fille déboule dans la vie des gens pour leur offrir une boîte d’allumettes qui exauce les chimères - et pas les voeux, c’est très important, parce que chimère est un mot un peu désuet et le rétro c’est à la mode ! Et comme c’est une anthologie de contes, ils se terminent tous d’une manière ironique, mélancolique ou glauque. Ce sont des contes, quoi. Mais le trait est super et l’inventivité de l’auteur est exemplaire. Dommage qu’il manque parfois de clarté, sinon c’était parfait. C’est fini en six tomes, c’est un poil cérébral mais c’est très bien.
C : Et pour les reco-flash ?
B : Oui ! L’adaptation des Montagnes Hallucinées de Lovecraft chez Ki-Oon, un one-shot horrifique à ne pas mettre entre toutes les mains, de toute évidence. Je vous ai déjà parlé de The Promised Neverland, de Made In Abyss et de March Comes In Like A Lion, c’est toujours aussi dinguo. Direction le brunch pour plus de détails.
C : Merci papa Noël ! Et la prochaine !
B : Ah non ! Moi je suis le papa des fêtes de fin d’année.
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